dimanche 29 mai 2011

Politiques archivistiques et priorités différentes

6 mois, deux stages, l’un dans le public, l’autre dans le privé, l’un aux Archives municipales de D….. et l’autre aux Archives d’une fédération syndicale à Paris.

Par manque de recul, je crois que j’ai du mal encore à raconter, expliquer et comparer mes deux stages, d’autant plus que le second vient de commencer. C’est d’autant plus difficile que je suis également en plein rapport de stage/mémoire, la tête pleine de termes, de plans, d’idées, de notions et d’inquiétude aussi du style « vais-je finir à temps ? ».

Ce qui est sur, c’est que le travail n’est pas le même et l’intérêt aussi, tout cela surement dû aux moyens financiers et humains différents d’un établissement à un autre, mais pas que.


Pendant que la Mairie de D…. laisse vivre (survivre) son service d’archives sans trop s’en soucier (aux archivistes de faire avec les moyens du bord), le syndicat voit en les archives, un véritable trésor de mémoire. Par conséquent, on se trouve dans deux types de problématiques différentes qui conditionnent mon travail.

Là ou une formation syndicale moins soucieuse du gain place fait par les versements que de l’union et du sentiment de confraternité, considère les archives comme un moyen d’entretenir un sentiment commun , la municipalité de D…… considère les archives comme les archives, c’est-à-dire un « dépôt de vieux papiers » où l’on envoie ce dont on ne sait plus quoi faire. En outre, il me semble que les conceptions diffèrent selon l’éthique et les valeurs du groupe, de la société ou de l’institution dans laquelle on se trouve (en fait à mon sens, beaucoup de paramètres interfèrent dans la politique archivistique d’un établissement).

Si dans les deux cas, les Archives servent aux chercheurs, aux étudiants et aux enseignants, il est plus difficile d'en définir un autre intérêt que celui d'une mémoire au repos. Or, faire vivre une société, même au sens large du terme, c'est aussi faire ressurgir son passé.  Dans ce sens, l'historienne Florence Descamps évoque l'idée que c'est la valeur empirique des archives qui les rend décisives et déterminantes dans leur rôle sur « l’acteur du présent » (L’historien, l’archiviste et le magnétophone, de Florence Descamps, (Paris, 2001)).

Par conséquent, il en revient donc aux institutions publiques et aux groupes privés, de discerner la pertinence de leurs archives et savoir sensibiliser le grand public par des projets et actions de valorisation

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