jeudi 15 septembre 2011

Entre "tiens" et "tenez"

Chapitre 3

J'ai hésité un moment avant de me lancer dans la rédaction du 3e et dernier article de la série "Entre -tiens- et -tenez-". La seule raison de cette hésitation c'est la ... ma superstition, je me disais que j'aurais bien écrit cet article une fois les réponses tombées, positives ou négatives du reste...Mais non. Que voulais-je dire d'ailleurs?

Ah oui, ça me revient, mon second entretien! C'est ça! Il s'est bien déroulé, ça va bientôt faire une semaine donc j'ai peut-être, surement d'ailleurs, oublié quelques détails mais dans l'ensemble, je me suis senti bien : ambiance détendu, projet intéressant (je rappelle que je passais un entretien dans une institution privée reconnue d'utilité publique), beaucoup de travail à abattre et tant mieux, c'est comme ça qu'on engrange de l'expérience. En bref, le job me plait mais voila....je doute...je patiente.....je végète...je flippe quoi.

Comme je l'évoquais plus haut, cela fait bientôt une semaine que j'ai passé cet entretien, certes je m'attends à avoir une réponse au dernier moment mais chaque signe de désintérêt de la part de l'employeur (ça y'est, la paranoïa prend le dessus) me plonge dans le scepticisme (aucune nouvelle, pas de réponse à un mail de question sur le poste...). Du coup je me refait l'entretien à l'envers : "Arf j'aurais pu dire ça...montrer que...huumm s'ils tombent sur une personne hyper expérimentée j'suis mal...".

Après, c'est pas la fin du monde, des entretiens on en passe des tas et y'a pas toujours de véritable logique. En attendant, je consulte d'autres annonces, lorsqu'elles sont dans mes cordes je postule, et je bosse un peu à côté car d'une part, je m'emmerde (??) et d'autre part, il faut manger.

Bon, je promets que le prochain article parlera d'un poste d'archiviste, acquis ou non.

jeudi 8 septembre 2011

Entre "tiens" et "tenez"

Chapitre 2

Donc mon premier entretien en banlieue parisienne a commencé en province, de la où je partais pour arriver sur Paris à presque 13h pour un entretien à 14h20. Première difficulté, mes bagages : ordinateur portable, porte-documents et petite valtouse pour quelques jours. Tout ça sans roulettes avec ma belle et nouvelle veste, m….. mais j’ai chaud ! Dès qu’il fallait marcher j’avais chaud, de chez moi à la gare, de la gare à mon rendez-vous avec un parent pour lui laisser mon « fret », de mon rendez-vous à mon entretien, m….. mais j’ai chaud p….ain ! Mais c’est ou ? Arf, mon plan est à l’envers, ah c’est là…pfff gauche ? Droite ? Gauche ! Ouf c’est là !

Bien sûr j’oublie de noter dans mon agenda le numéro du bureau auquel j’étais convié, la secrétaire silencieuse me propose de m’assoir dans un fauteuil en attendant mon tour (on est plusieurs donc…oui en même temps). Un fauteuil ? Mais c’est quoi ce truc dans lequel j’m’enfonce ? Y’a pas de clim ici ? Bon tant pis pour la veste je l’enlève ! Bon tant pis pour le fauteuil je me lève ! Entre temps, j’avais réussi à demander à un ami d’aller sur ma boite mail pour me donner le numéro du fameux bureau et en tournant un peu la tête, ah tiens je suis en face, j’attends.

La porte s’ouvre, je pense tellement à rien que je ne sais même plus si la personne qui me précédait était un homme ou une femme, peu importe, le jeune directeur du service se présente et me sert la main. Ça y’est, j’suis mal à l’aise (et j’ai toujours chaud).

Je m’installe après avoir serré la main aux trois personnes et m’être présenté trois fois (pour rien). Très bien huilé, le mécanisme de l’entretien typique s’enclenche et ces trois personnes se présentent l’une après l’autre alors que je n’ai pas le temps de sortir de quoi noter, tant pis, j’acquiesce avec un sourire à chaque intervention : un tel est…tiens je ne sais plus, un autre est directeur du service et une telle est responsable des ressources humaines.

A moi…je sens quelques gouttes couler sous mes cheveux et c’est à cet instant que je décide de me lancer, je raconte mon parcours tout en me disant que c’est débile de paraphraser son cv et d’ailleurs je le dit «…oui donc comme je le présente dans mon cv… » quel con. Ensuite, je dois expliquer pourquoi moi, pourquoi je suis fait pour ce poste, bref, je me vends et pas trop mal même si j’ai la forte impression de ne pas trouver mes mots et de répéter toujours les mêmes. Tout ça en tentant de capter l’attention de mon jury par des regards furtifs et en tentant subtilement de me gratter là ou la sueur coule.

Ils notent des choses, acquiescent de la tête, dans le fond je ne sais pas si c’est bon signe ou pas et j’ai terminé. C’est la que chacun pose sa question, je galère... : « Vous pensez trouver quoi comme archives ici ? », « Quels sont les autres établissements qui proposent le même type de documents ? », « qu’est-ce qui vous intéresse particulièrement dans ce poste ? »…

A mon tour, je sors un papier sur lequel j’avais griffonné des questions dans le train, date de prise du poste, les horaires, l’encadrement, le concours…questions basiques mais je note ce que l’on me dit (oui j’ai finalement réussi à sortir mon petit calepin) et enfin le salaire : « oui j’avais une dernière question, j’ai du mal à savoir à quoi correspond réellement un salaire de catégorie B ? » demandais-je entre la gêne et un sourire.

Et c’est la RH qui, entre la gêne et la gêne s’est chargée de me répondre :
« On a du vous le dire lorsque l’on vous a contacté par téléphone »
« Non, je ne m’en souviens pas »
« Alors, c’est environ aux alentours de …1100 euros »
Souriant d’une couleur fortement jaunâtre
« Ah d’accord, merci !...bien… »

Fin de l’entretien, « on vous tient au courant la semaine prochaine ».

Je sers la main aux deux personnes restantes l’autre étant partie au toilette et je glisse alors d'un air complice un "bien alors j'attend votre appel" (re quel con). Je sors, je n’ai plus chaud, je souris même en me demandant si l’on ne vient pas de se foutre de moi.

Entre "tiens" et "tenez"

Chapitre 1er

Diplôme en poche (enfin presque, c’est une question de jours), me voilà sur la route du travail et donc des entretiens. Durant mes stages, j’avais réussi à en décrocher deux, l’un dans un service d’archives dans le public en banlieue parisienne et l’autre dans une organisation sportive privée (d’utilité publique) dans Paris.

J’écris dès maintenant alors que je n’ai passé que le premier entretien, le prochain se déroulera demain.

Il faut l’avouer, les offres d’emplois pour archivistes ne sont pas nombreuses et quand il y en a, il faut faire le tri entre celles qui demandent…

Non, je vais faire plus significatif en citant les postes proposés dans la section « emploi » de l’AAF (Association des Archivistes Français) : médiateur culturel, assistant qualifié de conservation du patrimoine, responsable d’archives/record manager, responsable du pôle constitution du fonds, archiviste contractuel, archiviste itinérant, responsable d’application documentaire, responsable de la cellule du fonds public ouvert, archiviste responsable du « traitement des fonds - archives historiques et généalogiques », adjoint du responsable des publics chargé de l’orientation des publics, conservateur du patrimoine spécialisé archives, chef de projet « archivage électronique », etc.

Autant dire que pour un jeune diplômé, entre le savoir faire et l’expérience demandés et les situations géographiques de chacun de ces postes, une grande majorité sinon la totalité de ces offres sont inaccessibles.

Bon, il y a d’autres moyens de recevoir des offres mais ce n’est pas le sujet de cet article, je rajoute juste avant de reprendre le sujet initial, que le site du « Pôle Emploi » est surement le pire site pour trouver un emploi tant les offres proposées sont absurdes ! C’est valable pour tous les métiers ! Voila, c’est gratuit et sans exemple et j’m’en fous. 

mercredi 7 septembre 2011

Enfin !

Non, ce n'est pas la fin du blog, ce serait idiot.

Non ici je parle de la fin de mes études, oui fallait bien que cela arrive. Le 30 août dernier j'entrais officiellement pour la dernière fois dans les couloirs de l'Université. Du coup, j'avais plus une boule au ventre pour le côté symbolique de ma venue que pour son objet, la soutenance de mon master.

Croiser quelques collègues de master me rassurait mais aussi et assez paradoxalement me retrouver face au jury me rassurait également. L'ambiance était détendue, les questions intéressées et j'étais agréablement surpris de la bonne réception de mon travail. 

Pourtant 15 jours avant, à la veille de partir en vacances (méritées) c'était la bourre totale, il faut le dire, rédaction du second rapport, relecture, mise en page, relecture, nuit blanche, impression, dépression, dépôt, etc. Grosse période de stress certes mais la dernière dans le cadre universitaire.

J'étais satisfait de mon travail même si j'aurais aimé l'approfondir encore mais le manque de temps ne me l'a pas permis.

A présent, je me lance dans la recherche d'un taf (dans les archives bien sur) en attendant mon diplôme.